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Scalp

Du 4 au 9 mars 2005 : à l’assaut du Lesotho

Dernière mise à jour : 17 mars 2022

Le 4 mars 2005, nous quittons enfin Durban à bord d’OZ : direction Pietermaritzburg et le Drakensberg. Vers 14 heures, les écoles déversent sur les routes des centaines d’enfants en uniforme. Ils rentrent chez eux en marchant sur le bas-côté et occupent une bonne partie de l’asphalte. A notre approche, certains esquissent quelques pas de danse. Même en roulant lentement, la conduite au milieu de cette joyeuse foule imprévisible est un peu stressante.

En arrivant dans les contreforts du Drakensberg, nous apercevons dans les champs des groupes de cigognes qui cohabitent avec les troupeaux de vaches. Ces grands oiseaux ont certainement fuit l’hiver et le froid d’Alsace pour venir chercher le soleil en Afrique du Sud.


Le 5 mars 2005, OZ, ravi de se dégourdir enfin les moyeux, escalade la piste pierreuse de la Sani Pass. Cette petite route zigzague à l’assaut du Lesotho dans une nature superbe. Les montagnes couvertes de hautes herbes s’élancent vers le ciel limpide. Sur leurs flancs scintillent et serpentent d’innombrables ruisseaux et torrents.

En arrivant au sommet, le Sani Top à 2 800 m d’altitude, nous faisons halte dans le chalet-refuge qui est aussi « le plus haut pub d’Afrique ». De là, le panorama est splendide : d’un côté la vue plonge dans la vallée de la passe et on aperçoit de lointains sommets en Afrique du Sud ; de l’autre, c’est le Lesotho et un immense plateau cerné de montagne est couvert de prairies de fleurs. Les cases sont en pierre et ont un toit de chaume. Leurs fenêtres et leurs portes sont peintes de couleurs vives.

Nous parcourons 5 jours durant les routes et les pistes de ce magnifique petit pays de montagnes. Nous passons plusieurs cols à plus de 3 000 m. L’oxygène est moins abondant et nous sommes essoufflés. Même OZ crache une fumée noire à cette altitude. Sur ces terribles pentes, nous rencontrons Karin et Peter, deux cyclistes hollandais exceptionnels, qui traversent l'Afrique à vélo !

Les habitants du Lesotho sont accueillants et très chaleureux. Ils gardent leur bétail vêtu d’un short ou d’un pantalon, chaussés d’incontournables bottes en caoutchouc, coiffés d’un bonnet de laine et les épaules couvertes d’une grande couverture. Ils sont armés d’un court bâton pour mener leurs troupeaux. Ils se déplacent souvent à cheval.

Les cloches des vaches résonnent en un concert alpin et on s’attend à voir surgir Heidi au milieu de ces alpages. Ce sont des bandes joyeuses de gamins qui accourent vers nous en réclamant « bonbons » (en Français !) et « money ». Au début de notre voyage, Léa et Rose étaient souvent intimidées par tous ces enfants qui voulaient les approcher. A présent rodées, elles se jettent dans le groupe et improvisent des jeux en riant.




Un soir, nous installons un bivouac de rêve au sommet d’une colline qui offre une vue plongeante sur le barrage de Katse et son lac artificiel.



Non loin de là, nous observons un groupe de damans des rochers. Ces petits animaux ressemblent fort à nos marmottes. Pourtant, notre guide indique que « malgré sa taille modeste, on pense que le daman est la créature la plus proche de l’éléphant »… La science, comme l’amour, a ses raisons…

A Baroana, nous admirons des peintures des bushmens. Les dessins ornent les parois d’une falaise au bord d’une petite rivière. Scènes de chasse, de danses, un lion, des antilopes, une autruche sont représentés. Nous sommes aussi attristés par les nombreux graffitis de visiteurs indélicats qui abîment à jamais certains dessins en gravant leurs prénoms dans la pierre.

A Quting, nous allons voir des empreintes de dinosaures vieilles de 600 000 ans. Imprimées dans l’argile ou le sable qui est maintenant une roche solide, le passage de ces antiques animaux est immortalisé. Et sous nos yeux, la preuve est là, criante et irréfutable : Casimir, contrairement à ce que nous avons toujours cru, n’a que trois doigts et non pas quatre !

Nous quittons le Lesotho le 10 mars en passant par le Qacha neck (prononcer « clic »acha neck en Lesotho). Nous avons parcouru 1 000 km sur les routes et les pistes du « kingdom under the sky » dans des paysages admirables. Un gros coup de cœur pour ce pays et ses habitants !



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