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Scalp

Du 28 septembre au 3 octobre 2004 : sur les pistes de l’Atlas

Dernière mise à jour : 12 janv. 2022

Nous avons rendez-vous le 4 octobre à Casablanca avec nos compagnons de voyage pour la Mauritanie, Pascal et Anne-Sophie.


D’ici là nous allons prendre le temps de nous roder : comment organiser les journées, optimiser les rangements, habituer les enfants et les conducteurs à la piste, estimer notre consommation d’eau, de gasoil, vérifier nos capacités d’orientation avec le GPS ?… Pour cela nous partons vers le sud, direction les pistes de l’Atlas. Nous décidons de tester matériel et équipage en « hors-piste ».




A Azrou nous visitons l’immense souk hebdomadaire qui rassemble de nombreux berbères venus des montagnes vendre ou acheter.




Nous partons en suivant la route d’Ifrane, puis, peu après la station de ski (si, si, il y en a une) Mischlifen, nous prenons une piste qui nous emmène vers les forêts de cèdres.


Nous progressons sur un grand plateau dans la chaleur. La poussière

entre partout et envahit le véhicule. OZ est bientôt couvert d’une pellicule blanchâtre : ses premières pistes africaines et ses premières peintures de guerre ! Nous gagnons la fraîcheur de la forêt où nous bivouaquons. Le lendemain nous reprenons la piste à travers la forêt. Nous apercevons quelques singes magots. Mais craintifs, ils s’enfuient dès que nous approchons et se soustraient à toute photo. Léa est tout de même ravie de la rencontre ! Nous regagnons en fin de matinée la route nationale qui nous mène à Itzer, puis Boumia et enfin Tounfite.

Le jeudi 30 septembre nous quittons notre bivouac et suivons la petite route, qui borde un oued, reliant Tounfite à Tagoudit. Là, la route part en direction d’Agoudal à travers la montagne. Les paysages sont magnifiques et variés. Les montagnes de l’Atlas sont grandioses. OZ évolue dans un monde minéral où la végétation et les hommes ont laissé la place à la pierre, au sable et à la poussière.

Pourtant, c’est un monde riche en couleurs où les ocres, les rouges, les gris,les roses, les oranges se côtoient. Seuls quelques villages de bergers et de paysans se blottissent dans les replis des montagnes. Les enfants, habitués aux passages des 4X4 des touristes, courent et nous poursuivent en réclamant bonbons ou vêtements. Ils escaladent le véhicule, risquant de glisser sous les roues sans se soucier du danger, tapent les portières et quelques fois ramassent des cailloux… On ne fait donc que traverser les villages. Dommage…Sur cette piste nous ne croiseront qu’un groupe de motards espagnols et des camions Bedford, roses, chargés de troncs de cèdre. La piste cabossée zigzague dans les vallées, escalade les flancs montagneux et redescend dans les replis.


En début d’après-midi, un orage éclate. Des pluies diluviennes et même de la grêle rincent la poussière des derniers jours. Mais la route longe et traverse à plusieurs reprises un oued dont le débit augmente rapidement. Pour progresser, nous sommes contraints de traverser, inquiets, plusieurs gués boueux. Ils ne sont pas très profonds, mais nous roulons plusieurs heures en nous demandant comment sera le prochain passage…Enfin la pluie cesse et la route remonte dans la montagne en s’éloignant de l’oued. Nous bivouaquons dans un site magnifique, à 2 500 m d’altitude. Vêtements chauds et duvets sont de rigueurs : à 19h il fait 4°C !


Le 1er octobre 2004 nous repartons vers que nous atteignons vers midi. Nous déjeunons dans l’auberge berbère d’Ibrahim qui nous sert de délicieuses omelettes accompagnées du « whisky berbère » (le thé à menthe). Alors qu’Ibrahim nous explique qu’il y a peu de touristes cette année, une vingtaine de motards et leurs deux 4X4 d’accompagnement s’arrêtent à l’auberge pour déjeuner. Ibrahim se décompose : « je n’aurai pas assez pour tout le monde ! ». Mais il s’affaire bientôt pour faire face à l’afflux soudain de clients. Un des motards, originaire du Mans, a remarqué la plaque 72 d’OZ. Il engage la conversation et il s’avère que c’est le fils de l'obstétricien qui a fait naître Nathalie, il y a 32 ans. Le vaste monde est minuscule !

Nous quittons Ibrahim et reprenons une piste à travers les montagnes, des canyons vertigineux et de superbes vues jusqu’à Tamtattouche. Là nous ne saurons résister une nuit dans un camping équipé de douches chaudes. De quoi rincer la poussière des derniers jours ! Léa et Rose jouent à cache-cache dans une tente berbère.

Le lendemain nous reprenons la route et traversons les magnifiques gorges du Todra. Nous ne pouvons cependant pas nous attarder plus longtemps dans l’Atlas car nous avons rendez vous à Casablanca.

OZ attaque alors deux longues journées de routes pour rejoindre Casa. Entre Ouarzazate et Marrakech la route serpente interminablement à travers les montagnes. Les montées succèdent aux descentes, les points de vue aux échoppes de marchands de pierres.


Nous atteignons finalement Casablanca le dimanche 3 octobre 2004 à midi où Pascal et Anne-Sophie nous attendent déjà au « camping de l’oasis ». C’est le seul camping de Casablanca. Il n’a d’oasis que le nom car il est en pleine ville.






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